Archive for juillet 2013

Tetsu Centenaire (1/2)

16 juillet 2013

Il y a exactement cent ans naissait Roger Testu, dit Tetsu, disparu a l’âge de 95 ans en 2008. L’époque n’étant pas à la commémoration des grands dessinateurs de presse, il était du devoir de ma galerie à Paris de rendre un hommage discret à ce grand du dessin d’humour dont l’œuvre éparpillée comprend des milliers de dessins. Une petite poignée de recueils de dessins, sortis pour la plupart aux éditions Glénat, ne saurait donner qu’une idée imparfaite de l’étendue de son talent, admiré par ses pairs, Topor en tête, il ne bénéficia pas de la dynamique d’une revue comme Hara Kiri pour accéder à une reconnaissance plus large et la dispersion de ses dessins les moins remarquables dans les revues populaires des années 60 et 70 ne doivent pas faire oublier ses premiers dessins sans parole les plus ambitieux.

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Photographie publiée dans « Tetsu – Carton, Les cahiers du dessin d’humour » Numéro 10, 1980

Il fait ses classes au lycée Condorcet, obtient sa licence à la faculté de Lettres, puis suit les cours des peintres Maurice Denis et Georges Desvallières. Plus tard, il sera directeur aux Messageries de presse, patron d’une savonnerie et marchand de tableaux, avant de débuter à l’âge de quarante ans une fulgurante carrière d’humoriste.

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img492Ses dessins paraissent dans la presse populaire, France Dimanche, Ici Paris, Jours de France, Le Figaro Magazine, Lui, VSD et dans de nombreux pays. Outre le Prix Carrizey, le Grand Prix de l’Humour Noir, l’Exposition Internationale World’s Cartoons, il a reçu de nombreuses distinctions, dont une médaille à son effigie frappée par la Monnaie de Paris.

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-Si je m’appelais Rita Hayworth, je suis sûre que tu me l’offrirais !

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-Dou you speak english? – Oui!
-Dou you speak english? -Ja!

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Son humour noir met en scène une galerie de personnages pathétiques usés et vieillis par la rudesse de leur petite vie de couple, dont les illusions fanées font les délices du lecteur compatissant. Quelques dessins rares retrouvés dans un carton miraculeux nous permettent de redécouvrir ses débuts en attendant l’édition d’un ouvrage de référence qui pourrait remettre Tetsu à sa place au panthéon des dessinateurs d’humour des années 60 aux côtés de ses confrères en humour noir que sont Bosc, Chaval et Topor .

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-Et moi aussi, Monsieur, je vous le dis entre quatre -z-yeux!

-Et moi aussi, Monsieur, je vous le dis entre quatre -z-yeux!

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-Monsieur se pique d'être un savant!..

-Monsieur se pique d’être un savant!..

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-Bien que je n'ai pas entendu, moi, Monsieur, je vous dis que vous en êtes un autre!

-Bien que je n’ai pas entendu, moi, Monsieur, je vous dis que vous en êtes un autre!

-Qu'est-ce que ça sera cette année mon oeuf de Pâques?

-Qu’est-ce que ça sera cette année mon oeuf de Pâques?

Ils vous est possible d’acquérir les originaux présentés ci-dessus et d’en découvrir d’autres en consultant le fond en ligne de notre galerie…

André Dunoyer de Segonzac -Tableau de la Boxe

2 juillet 2013
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Segonzac par lui-même

André Dunoyer de Segonzac  (1884-1974) est l’exact contemporain de Gus Bofa avec qui il fit ses classes au Lycée Henri -IV. Peintre, graveur et illustrateur français, il veillera à reproduire le mouvement dans ses gravures et s’intéressera de près au sport et à la danse. Il est notamment l’auteur des dessins des ballets russes d’ Isadora Duncan et d’une série de gravures remarquables réunies sous le titre « Tableau de la boxe »

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Cette édition rare date de 1922 ( 318 ex. sur vélin Lafuma-Navarre, d’un tirage total à 333 exemplaires)  comprend 29 eaux-fortes originales  dont 9  pleines pages.

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Rendons hommage à la notice détaillée de la librairie Walden sise à Orléans  » Quand la N.R.F. proposa ce texte à Tristan Bernard celui-ci “ accepta avec enthousiasme en apprenant que ce livre devait être illustré par Dunoyer de Segonzac. ”

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Si l’écrivain n’était pas sans connaître Combat de boxe, huile sur toile que l’artiste avait exposée au Salon d’Automne de 1911, il admirait surtout la nouvelle carrière d’illustrateur et de graveur qu’il avait commencée deux ans plus tôt.

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En effet, Dunoyer de Segonzac d’abord peintre et dessinateur, n’aborda que vers trente cinq ans la gravure, grâce au grand bibliophile René Blum, lequel lui commanda des planches pour Les Croix de bois de Roland Dorgelès. Segonzac n’eût qu’à faire un court apprentissage chez le maître-graveur J.-E. Laboureur pour s’initier à la technique de l’eau forte.

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Les illustrations de Tableau de la boxe appartiennent aujourd’hui aux quelques 1600 gravures du catalogue de son oeuvre gravée ».

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Il prend part en outre à l’activité mondaine des années qui précèdent la guerre, s’intéresse au sport (la boxe) et à la danse (dessins des Ballets d’Isadora Duncan, 1910 ; les Boxeurs, 1911), et le couturier Paul Poiret devient son premier amateur. Il découvre Saint-Tropez en 1908. Mobilisé, il exécute de nombreux dessins de guerre, précieux pour leur valeur documentaire (Paris, musée de la Guerre).

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Cet artiste sera mis en avant dans un ouvrage exceptionnel consacré au Salon de l’Araignée et aux « aventuriers du livre ».Ce livre signé par Emmanuel Pollaud Dulian sous la direction artistique de Géraldine Méo paraîtra en octobre 2013 aux éditions Michel Lagarde.

Une souscription pour un tirage de tête sera proposée aux fidèles de « Ma galerie à Paris » Le blog des Editions et de la galerie Michel Lagarde

Plus d’information sur ce projet en cours de finalisation ici http://www.illustrissimo.com/blog/entretien-avec-emmanuel-pollaud-dulian/