Archive for décembre 2013

Ronald Searle – La famille Cassé

27 décembre 2013

Ronald Searle nous a quitté le 28 décembre 2011 à l’âge de 91 ans. L’occasion de lui rendre un nouvel hommage en faisant un focus sur son travail de lithographe et sa collaboration fructueuse avec la galerie de Michel Carmen Cassé. En 1981 la galerie envoyait ses voeux à ses clients en mettant en scène la ménagerie de Searle rebaptisée  » la famille Cassé ».

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Cette série d’images lithographiques sur papier d’Arches donna lieu à l’édition d’un recueil de 16 lithographies, tiré à 51 exemplaires à destination des amis de la galerie et de l’artiste réunies dans un boitier carton brut décoré d’étiquettes de la poste.

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Le chat cassé

La collaboration de Ronald Searle avec le lithographe correspond à ses années parisiennes et démarre en 1966, au moment de sa participation au film « Ces merveilleux fous du volant dans leur drôles de machines » et de ses premières couvertures du New Yorker, elle durera une vingtaine d’année, plus d’une centaine de lithographies format raisin toujours tirées à 99 exemplaires sortiront de cet atelier et seront accompagnées d’ expositions régulières au 10 rue Malher à Paris en plein coeur du marais.

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Le serpent casséimg790le chien cassé
img792Le cheval cassé
img794Le lapin cassé

Ses lithographies mettent souvent en scène ses fameux chats, cochons, escargots et oiseaux en tous genre: « Créatures malicieuses et coquettes, tristes et mélancoliques, vaniteuses et affectées, mais toujours pleine d’une gentillesse fondamentale. Elles supportent les faiblesses et les défauts des hommes avec une dignité et une placidité que les êtres humains n’ont jamais chez Searle. » comme le résume justement Henning Bock le préfacier de sa première monographie importante  parue en 1978 chez Albin Michel.

img796L’oiseau cassé
img798le cochon cassé
img800Le rat cassé
img802Le rhinocéros cassé
img804L’éléphant cassé
img806L’autruche cassée

Ronald  Searle vécut en France pendant 50 ans, arrivé en 1951 il quittera Paris en 1977 et s’installera définitivement à Tourtour un petit village de montagne dans le midi de la France. Si son empreinte sur les illustrateurs de son temps est immense, son oeuvre est progressivement tombée dans l’oubli.

img808La girafe cassée
img810La chauve-souris cassée
img812Le crocodile cassé
img814La vache cassé

Après une décennie faste dans les années 70 accompagnée d’une importante rétrospective à la bibliothèque nationale en1973, ses livres ne sont plus (ré)édités et ses affiches et cartes postales ont désertés les boutiques de souvenir d’un Paris qu’il adorait.

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Le vélo

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Espérons que le centenaire de sa naissance en 2020 soit l’occasion de fêter dignement  l’un des plus grands illustrateurs anglais du XX e siècle

Suzanne Ballivet

12 décembre 2013

Notre blog consacré aux illustrateurs prend aussi des chemins de traverse pour s’intéresser aux illustratrices injustement oubliées. Si aujourd’hui la parité est plus que respectée dans cette profession, ce n’était pas forcément le cas à l’époque se Suzanne Ballivet née en aout 1904.

Janvier - Le vendeur de marrons

Janvier – Le vendeur de marrons

Originaire des environs de Montpellier  où elle fera ses études et fera la connaissance de son futur deuxième époux Albert Dubout avec qui elle se marie en 1968, elle décédera en 1985 à Saint Aunés dans l’Hérault.

Février

Février – La baraque à frites

À la fin des années quarante elle travaille avec la « crème » des dessinateurs humoristiques de l’époque : Peynet, Dubout, Bellus pour les magazines comme « Le Rire » et « Fou rire ».

Mars

Mars – Le cordonnier

Avril

Avril – Les musiciens de rue

Mai

Mai – La vendeuse de fleurs

Ses premier livres d’inspiration érotique (tapez son nom dans un moteur de recherche et vous ne serez pas déçu(e)s) se feront sous le parainage du maître  Pierre Louÿs avec  « Les chansons de Bilitis » puis en  1945 « Les Aventures du Roi Pausole ».

juin

Juin – Le saltimbanque

Une légende tenace la condamne à demeurer dans l’ombre de sa célèbre ainée Mariette Lydis (dont lui attribue le pseudonyme).

Un simple regard sur leurs styles respectifs permet de dégonfler cette rumeur fantaisiste. Peut-être que les scènes d’inspiration saphiques de ces deux artistes  auront semé la confusion chez quelques esprits embrumés.

Juillet

Juillet – La brocanteuse de Saint-Ouen

aout

Aout – Le marché

Cette série de gouaches sans doute réalisées dans les années 50 pour un calendrier (dont nous n’avons pas encore  retrouvé la trace) nous présente de manière poétique les petits métiers parisiens de la rue. La vendeur de frites, la brocanteuse de Saint-Ouen , les bouquinistes des quais de la Seine nous ont attiré l’oeil.

septembre

Septembre – Le bouquiniste des quais de Seine

Octobre

Octobre – les rempailleurs de chaises

Ses illustrations pour  les souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol dans les années 70 renouent avec cette veine de petite saynètes à la gouache. Sans prétention aucune mais avec un charme indéniable.

Novembre

Novembre – Le kiosque

Décembre

Décembre – La poissonnerie

Pas de quoi l’élever au panthéon de l’illustration, mais une occasion de lui faire un clin d’oeil de parisien nostalgique. Ces oeuvres sont en vente sur demande en contactant contact@michellagarde.fr