Charles Martin, Sous les pots de fleurs

18 février 2014

Le 20 février 2014, les éditions Michel Lagarde publient Charles Martin, féerie pour une grande guerre (Emmanuel Pollaud-Dulian), une réédition du sublime Sous les pots de fleurs, augmentée des illustrations réalisées par Charles Martin pour le livre de Marcel Astruc : Mon cheval, mes amis, mon amie. 
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Nous vous proposons ici des extraits de la première éditions (1917) de Sous les pots de fleurs.

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Un curieux livre de guerre où les obus, les mitrailleuses, les fusées éclairantes et tous les phénomènes explosifs de 1918 se réalisent sous les aspects d’une féerie dont personne n’avait prévu les apothéoses d’artifice” Pierre Mac Orlan.

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Mobilisé en 1914, Charles Martin participe, entre autres combats, à la bataille de la Somme en 1917. C’est dans les tranchées que naissent les premières esquisses de Sous les pots de fleurs, que l’artiste accompagnera d’une prose rythmée.

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Refusant les facilités du dessin naturaliste, il dessine la souffrance, la peur et la mort, comme il dessinait naguère les robes de Poiret. La guerre, juge Mac Orlan, est artifice, dans tous les sens du mot. Pour en représenter la vérité, il faut donc en montrer l’artificialité.

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Une exposition présentant des oeuvres originales de Charles Martin aura lieu à la Galerie Michel Lagarde à partir du 20 mars 2014. Emmanuel Pollaud-Dulian signera Charles Martin féerie pour une grande guerre  le 21 février 2014 chez Philippe le libraire (32, rue des vinaigriers 75010 Paris).

 

affichettecrédit Géraldine Méo

Charles Martin, Féerie pour une grande guerre, par Emmanuel Pollaud-Dulian (graphisme Géraldine Méo)

Format : 19×23,5 cm

64 pages couleurs couverture cartonnée avec jaquette

ISBN : 978-2-916421-40-7

Prix : 16 euros

Ronald Searle – La famille Cassé

27 décembre 2013

Ronald Searle nous a quitté le 28 décembre 2011 à l’âge de 91 ans. L’occasion de lui rendre un nouvel hommage en faisant un focus sur son travail de lithographe et sa collaboration fructueuse avec la galerie de Michel Carmen Cassé. En 1981 la galerie envoyait ses voeux à ses clients en mettant en scène la ménagerie de Searle rebaptisée  » la famille Cassé ».

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Cette série d’images lithographiques sur papier d’Arches donna lieu à l’édition d’un recueil de 16 lithographies, tiré à 51 exemplaires à destination des amis de la galerie et de l’artiste réunies dans un boitier carton brut décoré d’étiquettes de la poste.

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Le chat cassé

La collaboration de Ronald Searle avec le lithographe correspond à ses années parisiennes et démarre en 1966, au moment de sa participation au film « Ces merveilleux fous du volant dans leur drôles de machines » et de ses premières couvertures du New Yorker, elle durera une vingtaine d’année, plus d’une centaine de lithographies format raisin toujours tirées à 99 exemplaires sortiront de cet atelier et seront accompagnées d’ expositions régulières au 10 rue Malher à Paris en plein coeur du marais.

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Le serpent casséimg790le chien cassé
img792Le cheval cassé
img794Le lapin cassé

Ses lithographies mettent souvent en scène ses fameux chats, cochons, escargots et oiseaux en tous genre: « Créatures malicieuses et coquettes, tristes et mélancoliques, vaniteuses et affectées, mais toujours pleine d’une gentillesse fondamentale. Elles supportent les faiblesses et les défauts des hommes avec une dignité et une placidité que les êtres humains n’ont jamais chez Searle. » comme le résume justement Henning Bock le préfacier de sa première monographie importante  parue en 1978 chez Albin Michel.

img796L’oiseau cassé
img798le cochon cassé
img800Le rat cassé
img802Le rhinocéros cassé
img804L’éléphant cassé
img806L’autruche cassée

Ronald  Searle vécut en France pendant 50 ans, arrivé en 1951 il quittera Paris en 1977 et s’installera définitivement à Tourtour un petit village de montagne dans le midi de la France. Si son empreinte sur les illustrateurs de son temps est immense, son oeuvre est progressivement tombée dans l’oubli.

img808La girafe cassée
img810La chauve-souris cassée
img812Le crocodile cassé
img814La vache cassé

Après une décennie faste dans les années 70 accompagnée d’une importante rétrospective à la bibliothèque nationale en1973, ses livres ne sont plus (ré)édités et ses affiches et cartes postales ont désertés les boutiques de souvenir d’un Paris qu’il adorait.

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Le vélo

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Espérons que le centenaire de sa naissance en 2020 soit l’occasion de fêter dignement  l’un des plus grands illustrateurs anglais du XX e siècle

Suzanne Ballivet

12 décembre 2013

Notre blog consacré aux illustrateurs prend aussi des chemins de traverse pour s’intéresser aux illustratrices injustement oubliées. Si aujourd’hui la parité est plus que respectée dans cette profession, ce n’était pas forcément le cas à l’époque se Suzanne Ballivet née en aout 1904.

Janvier - Le vendeur de marrons

Janvier – Le vendeur de marrons

Originaire des environs de Montpellier  où elle fera ses études et fera la connaissance de son futur deuxième époux Albert Dubout avec qui elle se marie en 1968, elle décédera en 1985 à Saint Aunés dans l’Hérault.

Février

Février – La baraque à frites

À la fin des années quarante elle travaille avec la « crème » des dessinateurs humoristiques de l’époque : Peynet, Dubout, Bellus pour les magazines comme « Le Rire » et « Fou rire ».

Mars

Mars – Le cordonnier

Avril

Avril – Les musiciens de rue

Mai

Mai – La vendeuse de fleurs

Ses premier livres d’inspiration érotique (tapez son nom dans un moteur de recherche et vous ne serez pas déçu(e)s) se feront sous le parainage du maître  Pierre Louÿs avec  « Les chansons de Bilitis » puis en  1945 « Les Aventures du Roi Pausole ».

juin

Juin – Le saltimbanque

Une légende tenace la condamne à demeurer dans l’ombre de sa célèbre ainée Mariette Lydis (dont lui attribue le pseudonyme).

Un simple regard sur leurs styles respectifs permet de dégonfler cette rumeur fantaisiste. Peut-être que les scènes d’inspiration saphiques de ces deux artistes  auront semé la confusion chez quelques esprits embrumés.

Juillet

Juillet – La brocanteuse de Saint-Ouen

aout

Aout – Le marché

Cette série de gouaches sans doute réalisées dans les années 50 pour un calendrier (dont nous n’avons pas encore  retrouvé la trace) nous présente de manière poétique les petits métiers parisiens de la rue. La vendeur de frites, la brocanteuse de Saint-Ouen , les bouquinistes des quais de la Seine nous ont attiré l’oeil.

septembre

Septembre – Le bouquiniste des quais de Seine

Octobre

Octobre – les rempailleurs de chaises

Ses illustrations pour  les souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol dans les années 70 renouent avec cette veine de petite saynètes à la gouache. Sans prétention aucune mais avec un charme indéniable.

Novembre

Novembre – Le kiosque

Décembre

Décembre – La poissonnerie

Pas de quoi l’élever au panthéon de l’illustration, mais une occasion de lui faire un clin d’oeil de parisien nostalgique. Ces oeuvres sont en vente sur demande en contactant contact@michellagarde.fr

Les couvertures de Gus Bofa pour « La Baïonnette ».

9 octobre 2013
Emmanuel Pollaud-Dulian nous fait l’amitié d’écrire un article sur la collaboration de Gus Bofa à La Baïonette.
Cet érudit passionné par les illustrateurs de l’entre-deux-guerres s’apprête à publier coup sur coup en novembre 2013, la bibliographie de « Gus Bofa  » chez Cornélius et  » Le salon de l’Araignée » aux éditions Michel Lagarde.
Pour accompagner les commémorations de la Grande Guerre, Le 41e Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême consacrera une exposition à Gus  Bofa, intitulée « Gus Bofa, l’adieu aux armes », qui se déroulera du 30 janvier au 2 février 2014.
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-Et je vais payer 100 francs pour ça !!

Grièvement blessé en décembre 1914, Gus Bofa est encore cloué sur un lit d’hôpital quand, à la fin de l’année 1915, il commence à collaborer à La Baïonnette.

Les journaux drôles, qui avaient, à la déclaration de guerre  suspendu leur publication pour la durée des hostilités, reparaissent les uns après les autres, sous prétexte de soutenir le moral des trente-cinq millions de Français qui continuent à vivre « derrière les quatre millions d’hommes qui font au pays une muraille de leur chair» (Fantasio, n°196, 15 mars 1915).

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LE SAGE
-Dire qu’y en qui font fortune à Panam tandis qu’on se fait bousiller ici pour cinq sous!
-Qu’es’tu veux… faut bien que tout le monde vive !

Le 23 janvier 1915, le dessinateur Henriot lance un nouvel hebdomadaire humoristique, À la Baïonnette ! Le titre se veut un hommage à « l’arme française par excellence, qui s’élance, frappe et brille au soleil, en pleine bataille. » Tant pis si les combattants n’y voient qu’un accessoire aussi encombrant qu’inutile.

Dès juillet Henriot jette l’éponge et cède son journal à Charles Malexis, qui commence par en changer le titre, trop évocateur des charges meurtrières d’août 14. Le jeune éditeur a 36 ans. Débordant d’activité, il dirige l’Édition française illustrée avec une compétence rare. La Baïonnette rejoint un groupe de presse qui comprend J’ai vu, magasine photographique, En route, revue de tourisme et L’histoire illustrée de la guerre de 1914, de Gabriel Hanotaux.

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-Et ce soir, au front, ils chanteront aussi…

Malexis veut donner à ses lecteurs une image de la France en guerre souriante et « toujours familiale et de bon goût ». Son journal  traite chaque semaine, sur seize pages, dont six en couleurs, d’un thème lié à l’actualité : les Anglais, Les Russes, les Américains, l’impôt sur les revenus, les loyers ou la fête des Rois. Un artiste différent  signe la couverture et prend parfois en charge la majeure partie ou la totalité du journal.

Le ton est évidemment patriotique. La Baïonnette s’interdit toute critique de la conduite de la guerre et évite de se mettre à dos la censure militaire. Seuls quelques dessins,  irrespectueux des gendarmes, bêtes noires des combattants, seront interdits.

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Mais, contrairement à nombre de ses collègues, Malexis a une ambition artistique : la paix revenue,  La Baïonnette doit constituer  « une collection incomparable de la satire et de l’humour français. »  Il choisit donc avec soin ses collaborateurs, donnant des pleines pages à Marcel Capy ou Paul Iribe. Beaucoup, tels Bofa, Chas Laborde ou Mac Orlan, ont subi l’épreuve du feu et ont de la guerre une vision personnelle.

Dans la pratique, La Baïonnette, de par son ambition familiale et son autocensure, se révèle souvent banale de forme et pauvre d’inspiration. Du moins évite-t-elle, à quelques exceptions près (le détestable Louis Raemaekers, le pénible Poulbot ou la maniérée Gerda Wegener), les outrances guerrières et la bêtise tricolore de ses concurrents.

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Francis Carco garde en mémoire « des planches d’Iribe, d’une extraordinaire et puissante sobriété ; des recueils de Gus Bofa (un sur les Hôpitaux militaires et une fantaisie anachronique sur la Guerre de Cent Ans), saisissants d’imprévu. »

Là est sans doute le vrai titre de gloire du journal : avoir donné un espace de liberté, même relative, à des artistes dont l’humour différent devra attendre la fin de la guerre et d’autres moyens d’expression pour s’épanouir totalement.

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Bofa participe à La Baïonnette de décembre 1915 jusqu’en avril 1920, réalisant 29 couvertures et plus d’une centaine de dessins. Surtout, il y donne les premières planches de ses deux grands pamphlets, « Chez les toubibs » et « Le Livre de la Guerre de Cent Ans », qui seront publiés, le premier en 1917, le second en 1921.

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L’ARRACHEUR
-Allons! nous allons prendre la douzième. C’est pas qu’elle soit bien mauvaise, mais ça fera un compte rond.

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THERMHYDROTHÉRAPIE
-M’sieu le major… est ce je peux sortir?… Y’a 21 jours que je suis là-dedans
LE MENU
-Nous avons ce matin une tête, un pied et une fesse… Par quoi commençons-nous?

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-Et les gars, la paix est signée!

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n°103 – 21 juin 1917

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Je t’aime, ô ma brune,
Au clair de lune
(Maurice Boukay-passim.)

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-Quelque part dans le ciel… La Terre est malade!!!

On retiendra aussi, à côté d’une poignée de dessins d’inspiration fantastique (« La Machine à venger le droit », « Le rouleau-compresseur » ou « Le Réveil de Germania »), et de quelques collaborations avec Pierre Mac Orlan ( « Le Jeu de la tranchée », « Sur le front khaki »), une série de couvertures comme « Nos Amis les Russes » ou « Panam’ », où, selon Mac Orlan,  Bofa donne« une des images le plus émouvantes que la guerre ait pu inspirer à un artiste, lui-même soldat. Il fallait d’ailleurs avoir été soldat pour la composer dans tous ses détails. Aussi tous les soldats aimèrent-ils cette image du cafard, malgré la technique de l’artiste qu’ils ne pouvaient comprendre »

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LA BOITE DE « SINGE » OU FUNEBRE TROUVAILLE
-Il n’y a pas de nom sur la boite?
-Si « IL » s’appelait « Corned Beef » !
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Les bobards de la Guerre de « cent ans »
-Eh les gas ! i’parait qu’on va relever les vieilles classes !

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n°171 – 10 Octobre 1918
La machine à « VENGER LE DROIT »

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La bravoure… à l’américaine

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n°173 – 24 octobre 1918
1914-19..
Une partie acharnée

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n° 177 – 21 novembre 1918

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L’HEURE DE LA VICTOIRE
-Hé les gars! La Paix est signée !!!

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LA BONNE INTERNATIONALE
C’est la lutte finale
Groupons-nous et demain
L’enten-te cordia-a-ale
Sera le genre humain

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n°181 – 19 décembre 1918.
Saint Poilu terrassant « le Boche »

Emmanuel Pollaud-Dulian.

Cet artiste sera mis en avant dans un ouvrage exceptionnel consacré au Salon de l’Araignée et aux « aventuriers du livre ». Ce livre signé par Emmanuel Pollaud Dulian sous la direction artistique de Géraldine Méo paraîtra en octobre 2013 aux éditions Michel Lagarde.

Une souscription pour un tirage de tête sera proposée aux fidèles de « Ma galerie à Paris » Le blog des Editions et de la galerie Michel Lagarde

Plus d’information sur ce projet en cours de finalisation ici http://www.illustrissimo.com/blog/entretien-avec-emmanuel-pollaud-dulian/

Gloire à Tetsu (Centenaire 2/2)

6 août 2013

Rares sont les entretiens avec Tetsu, celui mené par le regretté André Igual (1950-2000) à la revue trimestrielle Carton (les cahiers du dessin d’humour N° 10) en 1980 nous éclaire sur la personnalité de cet artiste.

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L’article qui vient a été reconstitué à partir de cet entretien et des témoignages de ses amis illustrateurs. (Rendons par la même occasion hommage à Jacques Glénat qui au début de sa carrière d’éditeur s’intéressa de près au dessin d’humour avec Carton et Le Canard Sauvage).

Tetsu démarra à la quarantaine une carrière de dessinateur d’humour après avoir exercé tous les métiers (directeur d’une savonnerie après la guerre, puis marchand de tableau, et cuisiniste). C’est grâce à un de ses copains de lycée travaillant dans un journal qu’il devint en 1953, du jour au lendemain, dessinateur de presse.

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Son premier livre « La vie est belle » publié chez Jean Jacques Pauvert présente le « vrai » Tetsu. Son thème de prédilection tourne déjà autour de la vie de couple,  dans un milieu de « petits fonctionnaires, de petit homme bourgeois, de petit homme rassis, de grosse bonne femme autoritaire ».

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Cesse donc d’appeler le Maitre d’Hôtel de cette façon équivoque!

Pour Tetsu :  « L’homme passif représente l’individu, et la femme la société c’est à dire la cloche qui coiffe l’individu, qui annihile toute liberté, toute initiative ». Il traque le quotidien même dans ses dessins absurdes, l’homme est souvent seul devant son miroir.

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« Oui mes livres sont toujours écrit à la première personne mais je dois préciser que toutes les folles amours que j’écris sont imaginaires »

« Quand je suis devant ma page blanche, je suis dans mon petit monde de bourgeois satisfaits d’eux-mêmes, pleins de rancoeur quand même contre la société. Ils sont très contents, ils ont leur petite voiture ; ils ont leur frigidaire (…) le comédien avale son personnage, il est habité par lui, moi je suis habité par mes personnages, quand je les dessine, je les dessine de l’intérieur ».

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Sa meilleure période se situe sans doute dans les premières années, ou son humour noir et souvent sans légende était moins conditionné par le goût des lecteurs de la presse populaire (Ici-Paris, France Dimanche, Jours de France). Aidé d’un agent (l’agence Inter Monde Presse) certains dessins redistribués à la presse régionale et internationale, pouvaient être publiés une centaine de fois, et ceux sans parole sont ceux qui s’exportent (et vieillissent) le mieux.

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« Le service est incompris, Monsieur ! »

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« Tu veux que je retourne une tarte? »

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Quand au jugement sur la diversité de sa production et de son public « Il faudrait définir le public du dessin d’humour. Sur une masse donnée, il y en a très peu qui goûte l’humour. Je ne parle pas du dessin facile, pour avoir de l’humour et le goûter il faut être revenu d’un certain nombre de choses, c’est une question de formation, de culture. »

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« Bien sûr il n’est pas assez calé pour peindre d’après nature… Il fait ça d’après des cartes postales ! »

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Peu de livres mais toujours l’idée de beauté dans ses titres La vie est belleLes belles manières et Mauvais desseins chez Buchet Chastel en 2004 Toute une vie à deux paru en 2012 au Cherche Midi.

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Pour terminer, un poème de Topor à la gloire de son ami Tetsu :

Gloire à Toi

Ô Tetsu

Dont la plume ne nous a jamais déçus

Nous qui pourtant écrasons les oeufs sans pitié

Et sans craindre les coquilles

Gloire à toi

Ô Tetsu

Dont le poil reste dur même quand il est frisé

Gloire à toi

Ô Tetsu

Dont la mine reste bonne même quand elle est noire

Ah ton encre certes fait pâlir la seiche

Sèche de désespoir

En reconnaissant son calamar sur ton buvard

Gloire à toi

Ô Tetsu

Et à boire

A boire

A boire

Gomme dans le temps

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Ils vous est possible d’acquérir les originaux noir et blanc présentés ci-dessus et d’en découvrir d’autres en consultant le fond en ligne de notre galerie…