Archive for février 2009

Georges Barbier

23 février 2009

George Barbier (1882 – 1932) peintre, dessinateur de mode et illustrateur français. Elève de Jean-Paul Laurens à l’École des Beaux-Arts de Paris, il travaille pour des journaux satiriques tels que « Le Rire » ou « La Baïonnette » puis pour des revues de mode : « La Gazette du bon ton » (à laquelle il livre non seulement des dessins mais aussi des textes), « Modes et manières d’aujourd’hui », « Les Feuillets d’art » (Août 1919 – hors texte 1200 exemplaires), « Fémina », « Vogue », « Comœdia illustré », le « Journal des dames et des modes ».

Portrait de Georges Barbier

Portrait de Georges Barbier

Photographie publiée dans: « Georges Barbier, The birth of Art Deco »
Marsilio, Musei Civici Veneziani, 2008
Catalogue de l’exposition Barbier au Palais Fortuny, Venise 30 août 2008 – 5 janvier 2009

Il crée de nombreux décors et costumes pour le music-hall, le théâtre ou le cinéma. On lui doit les costumes de Vaslav Nijinski ou ceux de Rudolph Valentino dans le film « Monsieur Beaucaire » (1924). De 1912 jusqu’à sa mort, il figure régulièrement au Salon des Artistes Décorateurs.

Il illustre des catalogues publicitaires (Pierre Imans, Le Printemps, Les Fourrures Max, Paquin, Renault); et de nombreux livres: « Danses de Nijinsky » de Francis de Miomandre, « Les Chansons de Bilitis » de Pierre Louÿs, et d’autres de Baudelaire, Théophile Gautier, Alfred de Musset, et Verlaine.

Son chef-d’œuvre est « L’almanach des modes présentées, passées et futures » en cinq volumes, publié entre 1922 et 1925, sous le titre de « Falbalas et fanfreluches ».

Une exposition sur Georges Barbier a eu lieu du 30 août 2008 au 5 janvier 2009, au Palazzo Fortuny à Venise. Le catalogue est une bonne source de documentation, il est richement illustré.
http://www.museiciviciveneziani.it

Georges Barbier

Vitrine "La Guirlande des Mois", Georges Barbier Exposition Palais Foruny, Venise

Georges Barbier

Vitrine "Falbalas et Fanfreluches", Georges Barbier Exposition Palais Fortuny, Venise

Dessin (35 x 23 cm) à la plume de Georges Barbier, 1918

Dessin (35 x 23 cm) à la plume de Georges Barbier, 1918

Collection privée

Chas Laborde

16 février 2009

Chas Laborde, (Charles Laborde) (1886-1941), auteur, illustrateur, reporter, peintre, graveur. Né à Buenos-Aires, en Argentine, de parents français. Il fait ses études à Paris et, à l’âge de 15 ans, commence à vendre des dessins à des magazines satiriques parisiens.

Portrait de Chas Laborde

Portrait de Chas Laborde

Photographie publiée dans « Chas Laborde » de Guy Laborde
Quatre Feuilles Editeur, 1970

Il voyage à travers l’Angleterre où il se rend chaque année de 1905 à 1914, et il y puise son pseudonyme « Chas » diminutif de Charley. Soldat pendant le 1ère Guerre Mondiale, il se retrouve mitrailleur et agent de liaison, et termine sa guerre au printemps 1917. Ses dessins paraissent alors dans « La Baïonnette », « Le Rire » et dans « Le Rire Rouge ».

On lui commande alors  à partir de 1919 beaucoup d’illustrations pour des romans ( principalement Carco, Mac Orlan, Anatole France,Jean Giraudoux) il illustre notamment la série des Claudine , 4 volumes parus chez Jonquières entre 1924 et 1925  ( Willy et Colette).Sa série de grands albums sur les rues et les visages de villes célèbres: « Rues et Visages de Paris » en 1926 avec un texte de Valérie Larbaud, « Rues et Visages de Londres » en 1928 par Pierre Mac Orlan, « Rues et Visages de Berlin » en 1930 par Jean Giraudoux, et enfin « Rues et Visages de New-York » (publié après sa mort) avec un texte de Paul Morand nous restitue l’essentiel de son talent d’observateur des foules.

Parmi la soixantaine de titres qu’il a illustré entre 1920 et 1940 pendant l’âge d’or du livre illustré, on retiendra particulièrement ceux réalisés avec les écrivains amis.On peut citer  sans trop se tromper parmi ses ouvrages les plus remarquables: « L’Inflation Sentimentale » (1923) , « Malice » (1924), « Les jeux du demi jour » (1927) « Les Démons Gardiens » (1937) avec Pierre Mac Orlan, »Tendres stocks » (1924) avec Paul Morand , »L’ami des filles » (1921), »Jesus la caille » (1920) « Rien qu’une femme » (1925) avec Francis Carco et  « La Porte ouverte  »  qu’il signe seul chez Jonquières en 1931 et qui mériterait sans aucun doute une réédition

Le 27 avril 2001,60 ans après sa disparition, l’ensemble de son atelier a été dispersé lors d’une vente aux  enchères en Normandie, à Bernay. Depuis, ses dessins, aquarelles, eaux-fortes, archives et peintures se retrouvent régulièrement au mur de galeries pour des expositions ou dispersés sur des sites de vente en ligne.Un travail de réhabilitation de son œuvre est en cours.

Aquarelle, Chas Laborde

Aquarelle, Chas Laborde

Collection privée
Chas Laborde

Chas Laborde

Collection privée
Chas Laborde

Chas Laborde

Collection privée
Chas Laborde

Chas Laborde

Collection privée

Quelques extraits de « Rues et Visages de Paris » l’un de ses plus beaux livres.

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

Chas Laborde

"Rues et visages de Paris", Chas Laborde

Un article intitulé « Chas Laborde, le flâneur sentimental » d’Emmanuel Pollaud-Dulian a été publié dans le numéro 17 du Bulletin de l’Association « Mémoire d’Images », à l’automne 2008. Un site est actuellement en préparation et un ouvrage paraîtra en 2010 aux éditions Michel Lagarde.

Lucien Laforge

9 février 2009

Lucien Laforge (Jean Lucien Maurice Laforge) (1889-1951), peintre et illustrateur français. Après avoir hésité entre une carrière de musicien et de dessinateur, Lucien Laforge s’inscrit aux cours de l’académie Humbert dont il critique l’académisme (il est connu pour son caractère anticonformiste et rebelle).

Portrait de Lucien Laforge

Portrait de Lucien Laforge

Photographie publiée dans: « Lucien Laforge à l’index » de François San Millan
La Nouvelle Araignée, 1999 et 2001

Il débute comme dessinateur en 1910, et participe à différents journaux tels que “Pages folles”, “Tout-Paris”, “Les hommes du jour”, “Le Journal du Peuple”, “L’Humanité”, “Clarté”, “Le Canard enchaîné” ou “Le Libertaire”. Peintre sans succès, illustrateur fréquent entre 1912 et 1924, il gagnera sa vie en participant à de nombreux journaux de gauche ou anarchistes.

Son œuvre d’illustrateur se situe peu avant et peu après la guerre : “Les Mille et une nuits” en 1912 et “Les Infortunes d’Ogier le Danois” en 1913, « Les Contes de fées » de Charles Perrault en 1920, et publie un magnifique abécédaire « ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ » en 1924. Il illustre également des livres de Gustave Coquiot, Lucien Descaves, Charles Baudelaire, Gaston Dumestre, François Rabelais.

Encre de couleurs, Lucien Laforge

Encre de couleurs, Lucien Laforge

Collection privée
Lucien Laforge

Lucien Laforge

Collection privée
"L'écuyère", Lucien Laforge

"L'écuyère", Lucien Laforge

Collection privée
"La Ménagerie du Merle Blanc", Lucien Laforge

"La Ménagerie du "Merle Blanc"", par Lucien Laforge

Collection privée

Bibliographie:
« Cubistes, futuristes et Passéistes » de Gustave Coquiot. Librairie Ollendorff, Paris 1914. (Pages 124-129)

Livres illustrés:
« Les Quatres saisons »
« Ronge-Maille Vainqueur » de Lucien Descaves, Lutétia Paris 1920
« La Danse macabre », Paris 1922
« Alphabet », Henry Goulet éditeur, Paris
« Les 1001 nuits », Editions Jacques Tallandier, Paris 1912
« Les Contes de Fées » de Charles Perrault, La Sirène Paris 1920

Expositions:
Galerie B. Weil, Paris 1932 (Préface André Salmon)
Galerie Zak, Paris 1952 (Préface Jean Cassou)

"Les 1001 nuits", illustré par Lucien Laforge

"Les 1001 nuits", illustré par Lucien Laforge

Collection privée
"La Charrette", Lucien Laforge

"La Charrette", couverture illustrée par Lucien Laforge

Collection privée
La Marraine, Lucien Laforge
Collection privée

Pierre Mac Orlan écrivait dans la revue « Arts » en avril 1952, un article intitulé « Les solitudes surpeuplées: Laforge et Gus Bofa »: « Lucien Laforge s’inquiète peu du décor: il l’abandonne facilement au profit de ces larves dont, à certaines heures de la journée, je fais probablement partie. Ceci dit pour ne mécontenter personne. Lucien Laforge, dont la vision est souvent encline à la violence, comme tous les artistes aux apparences misanthropiques, est un homme également enclin à la pitié et à une indéfinissable tendresse pour ces monstres apaisants. L’époque où vécut Laforge permettait ces visions étudiées de la vie fantastique des sociétés coincées entre deux guerres. » (…) « Gus Bofa et Lucien Laforge me semblent bien appartenir à un groupe de témoins à qui l’on doit faire confiance… »

Pour en savoir plus:

« Lucien Laforge à l’index » de François San Millan
La Nouvelle Araignée, 1999 et 2001

Pour trouver des ouvrages de Laforge, rendez-vous chez:

« Les Libraires Associés »:
Alban Caussé, Jacques Desse
Carré des Libraires, stand 207
Marché Dauphine – 140, rue des Rosiers
93400 Saint-Ouen

http://chezleslibrairesassocies.blogspot.com/

Les Contes de Fées, Perrault

Les Contes de Fées, Perrault

Les Contes de Fées, de Charles Perrault, illustré par Lucien Laforge
Albin Michel, octobre 2008 – Format : 257 mm x 253 mm – 96 pages – Prix : 17.00 €

Vous pouvez vous procurez « Les 1001 nuits » qui viennent d’être réédité chez Albin Michel:

« Cette édition des Contes de Fées, écrits par Charles Perrault, publiée en 1920 aux Ed. de la Sirène, sous la direction de Blaise Cendrars, est un des premiers livres au format carré imprimés en France. À l’origine, chaque conte est illustré d’un pochoir circulaire (colorié au patron) à la manière d’une rosace de vitrail, inscrit dans un carré et de plusieurs dessins en noir et blanc d’une simplicité et d’une efficacité magistrales. Les Editions Albin Michel ont miraculeusement trouvé un exemplaire de ces « Contes des Fées » dont les soixante dessins et vignettes en noir et blanc avaient été gouachées de la main même du peintre. C’est cet exemplaire unique en couleurs que les Ed. Albin Michel ont souhaité imprimer en fac-similé. » Les Edtions Albin Michel.

laforge
Collection privée

Provenance: Librairie Chrétien/Jean Izarn

Charles Martin

2 février 2009

Charles Martin (1884 – 1934) dessinateur français. Il débute dans des revues légères puis, dès 1912, dessine dans les revues d’élégance françaises telles que « La gazette du bon ton », « Fémina » – ou américaines « Harper’s bazaar », « Vanity Fair ».

Il s’oriente rapidement vers le luxe et l’art décoratif, à travers la mode, les flacons de parfumerie, les meubles, les papiers peints et les affiches. Ses techniques de prédilection sont l’eau-forte et le pochoir rehaussé d’un trait typographique.

Portrait de Charles Martin

Portrait de Charles Martin

Photographie de Charles Martin publiée dans l’ouvrage posthume qui lui est consacré:
« Comment ils dessinent » – Etude par Jean Dulac, Ed. La Coupole, 1947

Il a illustré une vingtaine de livres dont : » Sports et divertissements  » avec Eric Satie,  » Sous les pots de fleurs « ,  » Monseigneur le vin « , « Mascarades et amusettes », « Mon cheval, mes amies et mon amie » de Marcel Asruc, « Les silences du colonel Bramble » d’André Maurois, « L’illusion héroique de Tito Bassi » de Henri de Regnier, « Les fables de la Fontaine », ainsi que la fameuse plaquette réalisée en 1924 (avec un texte de Jean Cocteau) qui célébre les métiers de l’édition française.

Charles Martin

Charles Martin

Collection privée
Charles Martin

Charles Martin

Collection privée
Charles Martin

Charles Martin

Collection privée

charles-martin

Collection privée

martin0913a

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Cet artiste sera mis en avant dans un ouvrage exceptionnel consacré artistes de l’Araignée et aux «aventuriers du livre».

Ce livre signé par Emmanuel Pollaud Dulian sous la direction artistique de Géraldine Méo paraîtra en octobre 2013.

Une souscription pour un tirage de tête sera proposée aux fidèles de « Ma galerie à Paris » Le blog des Editions et de la galerie Michel Lagarde

Plus d’information sur ce projet en cours de finalisation ici http://www.illustrissimo.com/blog/entretien-avec-emmanuel-pollaud-dulian/