Jean Veber (1864 – 1928), peintre et lithographe, surtout connu pour son travail de caricaturiste en collaboration avec son frère Pierre (« Les Veber’s ») dans des journaux tels que « Gil Blas », « le Journal », « le Rire », « L’Illustration » ou « L’Assiette au Beurre ». Certains de ses dessins font scandale et suscitent les foudres de la censure.
Couverture du catalogue raisonné « L’œuvre lithographié »
par Louis Lacroix et Pierre Veber, 1931, Paris, Librairie Floury.
Il débute la lithographie (219 lithographies réalisées) en 1893, (partition de « Thaïs » ; 2 couvertures de livres : « Mimes » de Marcel Schwob en 1894, « Une passade » de Pierre Veber, en 1896, un frontispice et 2 illustrations de poésies pour les « Fleurs du mal » jamais parus, une série de portraits d’écrivains, commencée en 1898 pour la revue « L’Ermitage » (dont Paul Fort et Francis Jammes.)
Lithographie de Jean Veber
Lithographie « L’araignée » de Jean Veber
Il réalise des planches plus personnelles comme « Les culs-de-jatte », « Les Trois Bons Amis », « Le Pochard dans la rue », « Le Retour au logis », « La Correction conjugale », « La Fortune poursuivie », « La Dispute au village », « Les Joueurs de bouchon », « Luna Park », mais également des planches sur des sujets politique et sur la guerre telles que « La Boucherie », « Le Hochet de la république », « Le Crime passionnel », « La Discussion politique ». En 1908, paraissent ses deux plus célèbres lithographies politiques : « Vision d’Allemagne » et « Clemenceau ».
Lithographie de Jean Veber
Lors de la Première Guerre Mondiale, Veber s’engage comme soldat à l’âge de cinquante ans. Il lithographie la Grande Guerre : « Aux armes », « Le Kaiser à son balcon », « Le 8 août », etc. Intoxiqué par les gaz, il est démobilisé dans le courant de 1918.Le travail de peintre de Jean Veber reste à redécouvrir il est la partie cachée de l’iceberg, et en fait un artiste de tout premier plan.