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André Devambez

25 mars 2010

Il est plutôt d’usage sur ce site de parler du travail des illustrateurs, l’exemple du parisien André Victor Édouard Devambez (1867-1944) relève peut-être du cas d’école.

Portrait du peintre. Source: http://histpresseillustree.blog.lemonde.fr

Son travail de peintre, avec son tableau le plus célèbre « La charge  » réalisé à l’âge de 35 ans et exposé  au Musée d’Orsay  lui assure une postérité relative qui échappe souvent aux illustrateurs que nous aimons. Son talent s’est exercé aussi bien dans le domaine des Beaux-Arts que dans celui des arts appliqués.

« Entrée de Don Quichotte et de Sancho Pança dans une ville »

On raconte qu’enfant, le petit Devambez observait la foule grouillante du boulevard Montmartre, perché au cinquième étage de la boutique de son père qui exerçait le métier de graveur. Un observatoire idéal pour cet enfant dont la curiosité insatiable se nourrit des flots et des courants de cette population bigarrée qui va nourrir l’essentiel de son œuvre à venir.

« Les Bohémiens »

Vus de haut, les personnages paraissent grotesques et l’humour qui se dégagera de ses compositions (illustrations ou peintures) sera une constante de son oeuvre. Observer les foules en mouvement, faire ressentir la terreur qui  s’est emparée de ses petits  personnages aux proportions de pygmées les poussant à fuir un hypothétique danger.

« La Panique »

De formation classique, c’est à l’atelier du peintre Jules Lefebvre qu’il fait ses armes. C’est à 23 ans qu’il obtient le grand prix de Rome et il passera 4 ans à la villa Médicis au contact des grands artistes de la renaissance, il enseignera ensuite à partir de 1929 à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts.

« L’Ours échappé »

Sa peinture et ses illustrations se nourissent également de fééries et c’est un conteur et un coloriste d’exception qui influença sans doute les travaux à venir du jeune Gus Bofa. Ses dessins humoristiques trouvent leur place dans le Rire ou l’Illustration, il illustrera également « La Fête de Coqueville » d’Emile Zola. Plus rarement il touchera aussi au métier d’affichiste, on peut donc apprécier à sa juste valeur sa double appartenance à la confrérie des peintres sans que son oeuvre d’illustrateur ne vienne diminuer son mérite, comme c’est trop souvent le cas .

« Les sept Filles de l’Ogre »

Michel Menegoz nous donne une autre clé de son travail ”Devambez aimait beaucoup le théâtre, il y allait souvent. Pour un homme qui aimait à représenter les foules, il trouvait en ces lieux le prétexte à de nombreux tableaux. Il travailla aussi bien dans les théâtres populaires de quartier, comme le théâtre Montmartre, que dans des théâtres de fréquentation bourgeoise, comme le théâtre du Chatelet. Pour l’artiste le spectacle se trouve plus dans la salle que sur les planches elles-mêmes”… (Extrait du catalogue de l’exposition “André Devambez”, Musée Départemental de l’Oise, 1988).

« Sur le quai »

« Sur le quai » détail

Pour ceux qui voudraient en savoir plus ou voir un ensemble de ses œuvres il faudra se rendre au musée départemental de l’Oise à  Beauvais, où une donation importante a été effectuée.

A lire: André Devambez, catalogue de la Galerie Antoine Laurentin, 2006.
Un site: http://www.galerie-laurentin.com/expoDevambez.htm

http://ajourneyroundmyskull.blogspot.com/2010/01/attack-of-pink-butterflies-french-kids.html