Si l’on devait faire la liste des classiques à illustrer tel un rituel de passage pour les grands illustrateurs: « L’ïle au trésor » (1881) de Robert Louis Stevenson figurerait sans doute en bonne place dans le peloton de tête. A ce titre, pourrait s’ajouter le « Don Quichotte » de Cervantes, le « Pinocchio » de Collodi. « Alice au pays des merveilles » de Lewis Caroll , le « Gulliver » de Swift et le » Candide » de Voltaire. Georges Beuville relève le défi avec panache en 1947 et redonne vie à la jambe de bois de Long John Silver et au jeune Jim Hawkins.
Couverture « L’Ile au Trésor » par R.-L. Stevenson. Illustrations de Beuville, Collection Mazarine, Librairie Gründ à Paris, 1947
Cet ouvrage a été édité pour le compte de la librairie Gründ à Paris (tiré à 1700 exemplaires, gravures en phototypie coloriées à la main). Parmi les grands illustrateurs du chef d’œuvre de Stevenson, on peut citer l’adaptation en bande dessinée par Hugo Pratt et Milo Milani en 1966 (dont la réédition enrichie, en format à l’italienne est ressortie chez Casterman en 2010) et bien évidemment les illustrations de l’américain Newel Convers Wyeth en 1911, sans doute la principale source d’inspiration pour la plupart de ses suiveurs. La version de Beuville ne doit rien à personne est reste sans doute l’une des plus remarquables mise en images, nous mettons en ligne la totalité des hors textes de l’ouvrage, il vous restera à découvrir les belles illustrations en couleur d’ouverture de chapitre et les lettrines et vignettes en noir et blanc qui parsèment l’ouvrage.
« Le vieux loup de mer à l’Amiral Benbow. »
« Ou chien-noir apparaît et disparaît. »
« Ou il est question d’armes et de poudre. »
« Ce que j’entends dans le baril de pommes. »
« Suite du récit du docteur. Le dernier voyage du canot. »
« Jim Hawkins reprend son récit: la garnison du fortin. »