Archive for the ‘Chas Laborde’ Category

« L’inflation sentimentale » par Chas Laborde

11 juillet 2011

 

couvinflationsentimentale

Chas Laborde (dont le site qui lui est consacré vous apportera de belles émotions), fut l’un des illustrateurs français (1886-1941) qui compte parmi les plus passionnants de la période de l’entre deux-guerres. Tour à tour reporter, illustrateur de presse et graveur exceptionnel pour de nombreux ouvrages destinés aux bibliophiles, il fût au même titre que son ami Gus Bofa l’un des meilleurs illustrateurs de l’oeuvre de Pierre Mac Orlan. Nous aimons nous repencher régulièrement sur son travail. Dix ans après la dispersion de son atelier en Normandie (60 ans après sa disparition), la série d’aquarelles pour  « L’inflation sentimentale » (1922) a été exposée une première fois dans son ensemble à la galerie Bellier en mai 2006 (disparue depuis) puis dispersées totalement au cours de différentes ventes aux enchères. Témoin privilégié de la légèreté festive des Années folles, Laborde exécuta entre 1919 et 1921 vingt-deux dessins aquarellés qui ont pour thème Montmartre, ses maisons closes et ses music-halls. Son réalisme mordant partage les univers de Georges Grosz et d’Otto Dix, dans lesquels se côtoient filles de joie et bourgeois en goguette. Nous avons le plaisir de vous présenter quinze gravures sur notre galerie en ligne, les amateurs intéressés par la série, ou par une planche à l’unité peuvent se signaler. D’autres gravures issues des portfolios « Rues et visages » sont également disponible sur demande. Quant au livre d’Emmanuel Pollaud-Dulian, toujours disponible, qui lui est consacré, plus d’infos sur le site des Editions Michel Lagarde.

Ce recueil sera mis en avant dans un ouvrage exceptionnel consacré artistes de l’Araignée et aux «aventuriers du livre».

Ce livre signé par Emmanuel Pollaud Dulian sous la direction artistique de Géraldine Méo paraîtra en octobre 2013.

Une souscription pour un tirage de tête sera proposée aux fidèles de « Ma galerie à Paris » Le blog des Editions et de la galerie Michel Lagarde

Plus d’information sur ce projet en cours de finalisation ici http://www.illustrissimo.com/blog/entretien-avec-emmanuel-pollaud-dulian/

Chas Laborde

17 juin 2010

Nous avons déjà parlé de l’illustrateur Chas Laborde dans ces colonnes. La sortie concomitante de son livre « Un homme dans la foule » aux éditions Michel Lagarde, l’exposition de ses gravures sur le thème des cités issues des 4 portfolios Paris/Berlin/New-York et Londres et la redécouverte de 4 dessins inédits de « Visages de la révolution espagnole » nous donne une occasion supplémentaire de revenir sur son travail.

"Visages de la Révolution Espagnole"

La note d’ intention de l’auteur Emmanuel Pollaud Dulian présentée à l’éditeur lors de la conception de l’ouvrage nous éclaire sur l’importance du Chas Laborde reporter pendant plusieurs période clé de l’histoire :

 » Il ne faut pas perdre de vue que cet homme et cette foule s’inscrivent dans l’Histoire. Chas est le témoin de la guerre de 14, de l’Allemagne défaite, du Paris des années 20, du renouveau allemand, du New York de la Prohibition et de la crise de 1929, du Moscou de Staline, de l’Allemagne de Hitler, de l’Italie de Mussolini, de l’Espagne du Front Populaire et de Franco, etc… etc… Ce regard sur son temps est ce qui le distingue des autres dessinateurs ( Bofa ne quitte pas la France et se désintéresse fortement des événements du monde. Ni Falké, ni Martin, ni Dignimont n’ont la même curiosité. ) C’est sans doute le premier artiste à rendre compte de la guerre d’Espagne, avant Hemingway, Bernanos, Malraux, etc… Et il n’est pas un spectateur neutre..  »

Planche issue de "Visages de la Révolution Espagnole"

Planche issue de "Visages de la Révolution Espagnole"

Planche issue de "Visages de la Révolution Espagnole"

Planche issue de "Visages de la Révolution Espagnole"

En complément de la série de gravures exposées à la galerie André Girard, nous vous présentons en exclusivité quelques planches inédites présentées par l’illustrateur François Avril. Ce grand amateur de Chas Laborde passa quelques années à l’atelier Lacourière avant qu’il ne disparaisse pour toujours en 2007. Cet atelier d’impression en taille-douce fondé à Paris en 1929 par Roger Lacourière, fut repris en 1957 par Jacques Frelaut. Il a contribué, en favorisant une collaboration étroite des créateurs avec les praticiens, au développement de la gravure dans l’œuvre d’un grand nombre d’artistes (Braque, Chagall, Hartung, Miró, Picasso, etc.). Situé sur la Butte Montmartre il a du fermer en partie à cause des glissements de terrain. Les fissures et les travaux titanesques à entreprendre ont eu raison d’un lieu mythique ou furent gravés les principaux chef d’oeuvre de Chas Laborde et d’innombrables graveurs et artistes. Ce blog leur rend un modeste hommage par le biais de travail réalisé par Chas Laborde issues d’un des chefs d’œuvre portfolio « Rues et visages de Paris ».

Chas Laborde: "Avenue du Bois" 1925

Chas Laborde: " Boulevards " 1925

Chas Laborde: " Derby " 1925

Chas Laborde: " Les Poules " 1925

Chas Laborde: " Paris " 1925

L’auteur de « Chas Laborde – Un homme dans la foule « : Emmanuel Pollaud-Dulian, écrivain journaliste spécialisé sur cette période riche en image, s’est penché sur un patrimoine qui reste entièrement à découvrir. Il est l’auteur du site internet consacré à Gus Bofa http://www.gusbofa.com crée en 2000 et très actif) et celui sur Chas Laborde http://www.chaslaborde.com, créé en 2009.

Une exposition de gravures issues des quatre portfolios de Chas Laborde accompagne la sortie du livre à la Galerie André Girard, jusqu’au 17 juillet 2010.

Atelier André Girard
Galerie spécialisée dans le dessin d’humour et d’illustration animé par Danièle Delorme, Theote Grière, Marie-France Beaucourt.
Ouvert du mardi au vendredi de 13h30 à 18h30 et sur rendez-vous.
7, rue Campagne Première – 75014 Paris
Tél. : 01 43 22 01 16
http://www.atelier.angirard.com/

Chas Laborde

16 février 2009

Chas Laborde, (Charles Laborde) (1886-1941), auteur, illustrateur, reporter, peintre, graveur. Né à Buenos-Aires, en Argentine, de parents français. Il fait ses études à Paris et, à l’âge de 15 ans, commence à vendre des dessins à des magazines satiriques parisiens.

Portrait de Chas Laborde

Portrait de Chas Laborde

Photographie publiée dans « Chas Laborde » de Guy Laborde
Quatre Feuilles Editeur, 1970

Il voyage à travers l’Angleterre où il se rend chaque année de 1905 à 1914, et il y puise son pseudonyme « Chas » diminutif de Charley. Soldat pendant le 1ère Guerre Mondiale, il se retrouve mitrailleur et agent de liaison, et termine sa guerre au printemps 1917. Ses dessins paraissent alors dans « La Baïonnette », « Le Rire » et dans « Le Rire Rouge ».

On lui commande alors  à partir de 1919 beaucoup d’illustrations pour des romans ( principalement Carco, Mac Orlan, Anatole France,Jean Giraudoux) il illustre notamment la série des Claudine , 4 volumes parus chez Jonquières entre 1924 et 1925  ( Willy et Colette).Sa série de grands albums sur les rues et les visages de villes célèbres: « Rues et Visages de Paris » en 1926 avec un texte de Valérie Larbaud, « Rues et Visages de Londres » en 1928 par Pierre Mac Orlan, « Rues et Visages de Berlin » en 1930 par Jean Giraudoux, et enfin « Rues et Visages de New-York » (publié après sa mort) avec un texte de Paul Morand nous restitue l’essentiel de son talent d’observateur des foules.

Parmi la soixantaine de titres qu’il a illustré entre 1920 et 1940 pendant l’âge d’or du livre illustré, on retiendra particulièrement ceux réalisés avec les écrivains amis.On peut citer  sans trop se tromper parmi ses ouvrages les plus remarquables: « L’Inflation Sentimentale » (1923) , « Malice » (1924), « Les jeux du demi jour » (1927) « Les Démons Gardiens » (1937) avec Pierre Mac Orlan, »Tendres stocks » (1924) avec Paul Morand , »L’ami des filles » (1921), »Jesus la caille » (1920) « Rien qu’une femme » (1925) avec Francis Carco et  « La Porte ouverte  »  qu’il signe seul chez Jonquières en 1931 et qui mériterait sans aucun doute une réédition

Le 27 avril 2001,60 ans après sa disparition, l’ensemble de son atelier a été dispersé lors d’une vente aux  enchères en Normandie, à Bernay. Depuis, ses dessins, aquarelles, eaux-fortes, archives et peintures se retrouvent régulièrement au mur de galeries pour des expositions ou dispersés sur des sites de vente en ligne.Un travail de réhabilitation de son œuvre est en cours.

Aquarelle, Chas Laborde

Aquarelle, Chas Laborde

Collection privée
Chas Laborde

Chas Laborde

Collection privée
Chas Laborde

Chas Laborde

Collection privée
Chas Laborde

Chas Laborde

Collection privée

Quelques extraits de « Rues et Visages de Paris » l’un de ses plus beaux livres.

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

"Rues et Visages de Paris", Chas Laborde

Chas Laborde

"Rues et visages de Paris", Chas Laborde

Un article intitulé « Chas Laborde, le flâneur sentimental » d’Emmanuel Pollaud-Dulian a été publié dans le numéro 17 du Bulletin de l’Association « Mémoire d’Images », à l’automne 2008. Un site est actuellement en préparation et un ouvrage paraîtra en 2010 aux éditions Michel Lagarde.