Archive for Mai 2009

Jean-Jacques Sempé

25 Mai 2009

Jean-Jacques Sempé, dit Sempé, illustrateur français né le 17 août 1932 à Bordeaux. Il s’engage dans l’armée très jeune pour quitter Bordeaux, et tente de gagner sa vie en plaçant des dessins dans les journaux.

Il fait la rencontre de René Goscinny, et c’est en 1959 que débute leur collaboration pour la série du « Petit Nicolas ».

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Jean-Jacques Sempé

En 1962, les Editions Denoël publie son premier album de dessins humoristiques (26 albums publiés en tout). Depuis 1979, il réalise de nombreuses couvertures pour « New Yorker » et continue à publier des albums.

Je vous conseille de visionner « Lectures pour tous » avec Sempé et Goscinny à propos du Petit Nicolas, en 1961, à l’ORTF (environ 8 mn), sur le site de l’INA. Pierre Dumayet interviewe Jean-Jacques Sempé et René Goscinny sur leur livre « Les récrés du petit Nicolas ».

Jean-Jacques Sempé
Collection privée

Bibliographie:

Grands albums Denoël: Rien n’est simple (1961), Tout se complique (1962), Sauve qui peut (1964), Monsieur Lambert (1965), La grande panique (1966), Saint Tropez (1968), L’information consommation (1968), Marcelin Caillou (1969), Des hauts et des bas (1970), Face à face (1972), Bonjour bonsoir (1974), L’ascension sociale de Monsieur Lambert (1975), Simple question d’équilibre (1977), Un léger décalage (1977), Les musiciens (1979), Comme par hasard (1981), De bon matin (1983), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme et volupté (1987), Par avion (1989), Vacances (1990), Ames sœurs (1991), Insondables mystères (1993), Raoul Taburin (une bicyclette à propos de son père) (1995), Grands rêves (1997), Beau temps (1999), Multiples intentions (2003), Sentiments distingués (2007).

Hors-série – compilations: En avant -1967 – Pauvert, Quelques manifestants – 1983, Quelques enfants – 1983, Quelques jours de congé – 1984, Quelques vices impunis – 1986, Quelques romantiques – 1986, Quelques représentations – 1987, Quelques concerts – 1987, Catherine Certitude (avec Patrick Modiano) – 1988, Quelques artistes et gens de lettres – 1989, Quelques citadins – 1989, Quelques sentiments de culpabilité – 1991, Quelques meneurs d’hommes – 1991, L’histoire de, Monsieur Sommer (avec Patrick Süskind) – 1991, Quelques philosophes – 2002, Le monde Sempé – 2002, Un peu de Paris – 2001, Un peu de la France – nov 05 (aquarelles sans texte), SEMPE : livre édité en tirage limité à 500 exemplaires en 1998, reproduisant 51 dessins inédits ou couvertures du « New Yorker »; format 30×25 cm (édition galerie Martine GOSSIEAUX à Paris), SEMPE : livre édité en tirage limité à 500 exemplaires en 2000, reproduisant 61 dessins inédits; format 28×22 cm (édition galerie Martine GOSSIEAUX à Paris), SEMPE : Enfances – livre édité en tirage limité à 900 exemplaires en 2004, sans texte, reproduisant 40 dessins en partie inédits; format 33×24 cm (édition galerie Martine GOSSIEAUX à Paris.

Le Petit Nicolas (Scénario : René Goscinny): Le Petit Nicolas – 1960, Les Récrés du petit Nicolas – 1961, Les Vacances du petit Nicolas – 1962, Le Petit Nicolas et les copains – 1963, Le Petit Nicolas a des ennuis – 1964, Histoires inédites du Petit Nicolas – 2004, Histoires inédites du Petit Nicolas, volume 2 – 2006.

Alexandre Trauner

18 Mai 2009

Né en 1906, à Budapest en Hongrie, dans une famille de commerçants juifs, Alexandre Trauner s’inscrit à l’école des Beaux-Arts et acquiert rapidement une solide réputation dans les milieux artistiques hongrois. En 1929, il décide de fuir le régime fasciste de Horthy et les persécutions antisémites, et part s’installer en France.

A Paris, ville cosmopolite et capitale de la création, il s’intègre tout naturellement et fait la rencontre du décorateur de cinéma Lazare Meerson, dont il devient l’assistant (« Le Million », « 14 Juillet » de René Clair, et « La Kermesse Héroïque » de Jacques Feyder).

Portrait d'Alexandre Trauner

Portrait d'Alexandre Trauner

En 1932, il rencontre Jacques Prévert avec qui il se lie d’amitié pour toujours. Jacques Prévert écrit, Alexandre Trauner dessine, Marcel Carné, Pierre Prévert, les frères Allégret, Jean Grémillon filment, Maurice Jaubert et Joseph Kosma composent la musique.

Trauner participe à « Drôle de Drame » (1937, M. Carné, J. Prévert), « Quai des Brumes » (1938, M. Carné, J. Prévert), « Hôtel du Nord » (1938, M. Carné, Henri Jeanson), « Le Jour se lève »(1939, M. Carné, Jacques Prévert), « Remorques » (1940, Jean Grémillon, J. Prévert). En pleine occupation, il réalise dans la clandestinité: « Lumière d’été » de Jean Grémillon, « Les Visiteurs du soir » (1942, Prévert, Carné) et « Les Enfants du paradis » (1945, Prévert, Carné).

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« Alexandre Trauner, décors de cinéma« , Editions Jade Flammarion, 1988.
Seul livre en français sur Trauner, épuisé, contient une série d’entretiens avec J.-P. Berthomé.
Préface de Billy Wilder.

Très rapidement, son talent est reconnu à l’étranger. Il travaille alors avec différents cinéastes américains à Hollywood tels que Jules Dassin, Stanley Donen, Howard Hawks, Gene Kelly, Anatole Litvak, Martin Ritt, Peter Ustinov, Orson Welles, Billy Wilder, Fred Zinnemann, John Frankenheimer… C’est avec « L’homme qui voulut être roi » de John Huston, en 1974, que sa période américaine s’achève.

De retour en Europe, il participe aux films suivants « Monsieur Klein » (Joseph Losey) en 1975, « Les Routes du Sud » en 1977 (sa propre maison de la Hague sert de décor), « Don Giovanni » en 1978, « La Truite » en 1982, « Coup de Torchon » en 1981 (Bertrand Tavernier), « Autour de Minuit » en 1985, « Tchao Pantin » (Claude Berri) en 1983, « Subway » (Luc Besson) en 1984, « Harem » en 1985.

Il reçut l’Oscar du meilleur décor en 1960 (catégorie noir et blanc) pour « La Garçonnière » de Billy Wilder.

Une interview donnée par l’artiste à l’occasion de l’exposition que lui consacre l’Ecole des Beaux-Arts en 1986, est visible sur le site de l’INA: http://www.ina.fr

Alexandre Trauner

Alexandre Trauner

Collection privée
"La nuit des généraux", dessin d'Alexandre Trauner

Dessin preparatif d'Alexandre Trauner pour les décors de "La nuit des généraux",film d'Anatole Litvak, 1967

Collection privée
Détail de "La nuit des généraux", dessin d'Alexandre Trauner

Détail de "La nuit des généraux", dessin d'Alexandre Trauner

Collection privée

Nous vous conseillons la visite du site http://www.lpce.com/trauner/, site de l’exposition Trauner sur lequel vous trouverez un ensemble exceptionnel de peintures, dessins, photographies, retraçant la carrière d’Alexandre Trauner.


Tomi Ungerer

11 Mai 2009

Jean Thomas Ungerer, dit Tomi Ungerer, dessinateur français, né le 28 novembre 1931 à Strasbourg. Les principaux thèmes qu’il a abordés dans sa carrière sont la littérature d’enfance et de jeunesse, la publicité et l’érotisme.

Portrait de Tomi Ungerer

Portrait de Tomi Ungerer

Les premières années de sa vie sont marquées par la guerre, particulièrement lorsque l’Alsace est annexée par les Allemands en 1940. Après la guerre, il est éclaireur et voyage à vélo à travers la France. A la suite de son échec au baccalauréat, il décide de voyager, puis s’engage dans le corps des Méharistes en Algérie. Il tombe malade, et est réformé définitivement.

Il rentre ensuite à l’Ecole Municipale des Arts Décoratifs, travaille comme étalagiste et dessinateur publicitaire. Il commence à s’intéresser aux Etats-Unis en fréquentant le Centre Culturel Américain. Il effectue de nombreux voyages à travers l’Europe (Islande, Norvège, Yougoslavie, Grèce), en auto-stop et en travaillant sur des cargos.

En 1956, il part à New York, où il publie son premier livre pour enfants: « The Mellops go flying », 1957, “Harper and Row”. Il réalise sa première campagne publicitaire pour Burroughs, dessine pour les revues « Esquire », « Life », « Holiday », « Harpers », « The New York » Times ainsi que pour la télévision. Il réalise d’autres livres pour enfants: « Crictor », « Adélaïde », « Emile », « Les Trois Brigands », « Rufus », ainsi que des livres satiriques: « Horrible », « The Underground Sketchbook ».

Tomi Ungerer

Quelques couvertures de livres de Tomi Ungerer

Tomi Ungerer

"The Underground Sketchbook" by Tomi Ungerer

En 66, parait « The Party », livre dans lequel il exprime sa haine de la société new-yorkaise, puis en 69, parution de « Fornicon ». En 1972, il réalise des dessins pour la campagne électorale du SPD, le parti de WiIIy Brandt. En 75, il renoue avec l’Alsace en faisant une importante donation de son oeuvre et de sa collection de jouets aux Musées de Strasbourg qui lui consacrent une exposition rétrospective. En 1979, parution de « Babylon » et de « Politrics » et d’ »Abracadabra ».

L’exposition organisée en 1981 au Musée des Arts Décoratifs de Paris fête ses 25 ans de carrière. En 1991, à l’occasion de ses 60 ans, le premier tome de ses souvenirs, « A la guerre comme à la guerre », est publié. En novembre, il fait une seconde donation de 4 500 dessins et de 2 500 jouets à la Ville de Strasbourg. En 1994, parait un livre qui regroupe toute son oeuvre publicitaire paraît sous le titre d’Affiches.

Tomi Ungerer

The Poster Art of Tomi Ungerer

En 1997, publication de « Flix », (son premier livre pour enfants depuis 1974) chez Diogenes Verlag à Zurich et à l’Ecole des Loisirs à Paris, de « Mon Alsace », aux Editions de la Nuée Bleue à Strasbourg, et de « Cat »s chez Roberts Rinehart Publishers aux Etats-Unis. En 2000, publication de « SM » aux éditions du Cherche-Midi.

Les informations de cette biographie proviennent en majorité du site officiel de Tomi Ungerer. Cliquez ici pour y accéder!

A consulter également, plusieurs vidéos d’interviews de l’artiste sur le site de l’INA

Tomi Ungerer

Tomi Ungerer "Exhibition"

Depuis 2007, le Musée Tomi Ungerer – Centre International de l’Illustration, situé à Strasbourg, regroupe un fonds important de dessins, archives, jouets et revues donnés à sa ville natale par le dessinateur français.

http://www.musees-strasbourg.org

Le Salon de l’Araignée

4 Mai 2009

Le Salon de l’Araignée fut créé à l’initiative de Gus Bofa, et présenta pendant 10 ans, à la Galerie Devambez, le travail des meilleurs dessinateurs, graveurs et illustrateurs de l’entre-deux guerre.

Le Crapouillot - Salon de l'Araignée

Le Crapouillot – Salon de l’Araignée

« Paris des années 20, Paris des années folles, Paris qui découvre le jazz, Charlie Chaplin et le cubisme. (…) C’est le temps du Bœuf sur le toit et de Jean Cocteau, de la Revue Nègre et de Joséphine Baker, des Arts Déco et de Paul Poiret.

Ces années-là, les isolés, les indépendants, les fantaisistes, les non-conformistes ont leur point de ralliement à la galerie Devambez, 43 boulevard Malesherbes, où se tient, chaque année depuis 1920, à l’initiative de Gus Bofa, une manifestation artistique singulière, en marge de toutes les écoles, le Salon de l’Araignée.

En 1919 Georges Weil, directeur de la galerie Devambez, propose à Gus Bofa d’exposer ses œuvres. Mais le dessinateur a une autre idée en tête : «Je n’avais point d’œuvres à lui donner, mais seulement une idée, que je jugeai excellente, qui était de grouper et de pousser les dessinateurs rescapés de la guerre.

Je proposai donc à Georges Weil, qui dirigeait cette galerie, d’y fonder un Salon, un journal satirique, une maison d’édition, une librairie et par la suite un bar littéraire.» »

Pour lire la suite de l’article d’Emmanuel Pollaud-Dulian, consultez le site www.gus-bofa.com

Un ouvrage exceptionnel consacré artistes de l’Araignée et aux « aventuriers du livre » est en finalisation?

Ce livre signé par Emmanuel Pollaud Dulian sous la direction artistique de Géraldine Méo paraîtra en octobre 2013 aux éditions Michel Lagarde.

Une souscription pour un tirage de tête sera proposée aux fidèles de « Ma galerie à Paris » Le blog des Editions et de la galerie Michel Lagarde

Plus d’information sur ce projet en cours de finalisation ici http://www.illustrissimo.com/blog/entretien-avec-emmanuel-pollaud-dulian/