Notre blog consacré aux illustrateurs prend aussi des chemins de traverse pour s’intéresser aux illustratrices injustement oubliées. Si aujourd’hui la parité est plus que respectée dans cette profession, ce n’était pas forcément le cas à l’époque se Suzanne Ballivet née en aout 1904.
Originaire des environs de Montpellier où elle fera ses études et fera la connaissance de son futur deuxième époux Albert Dubout avec qui elle se marie en 1968, elle décédera en 1985 à Saint Aunés dans l’Hérault.
À la fin des années quarante elle travaille avec la « crème » des dessinateurs humoristiques de l’époque : Peynet, Dubout, Bellus pour les magazines comme « Le Rire » et « Fou rire ».
Ses premier livres d’inspiration érotique (tapez son nom dans un moteur de recherche et vous ne serez pas déçu(e)s) se feront sous le parainage du maître Pierre Louÿs avec « Les chansons de Bilitis » puis en 1945 « Les Aventures du Roi Pausole ».
Une légende tenace la condamne à demeurer dans l’ombre de sa célèbre ainée Mariette Lydis (dont lui attribue le pseudonyme).
Un simple regard sur leurs styles respectifs permet de dégonfler cette rumeur fantaisiste. Peut-être que les scènes d’inspiration saphiques de ces deux artistes auront semé la confusion chez quelques esprits embrumés.
Cette série de gouaches sans doute réalisées dans les années 50 pour un calendrier (dont nous n’avons pas encore retrouvé la trace) nous présente de manière poétique les petits métiers parisiens de la rue. La vendeur de frites, la brocanteuse de Saint-Ouen , les bouquinistes des quais de la Seine nous ont attiré l’oeil.
Ses illustrations pour les souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol dans les années 70 renouent avec cette veine de petite saynètes à la gouache. Sans prétention aucune mais avec un charme indéniable.
Pas de quoi l’élever au panthéon de l’illustration, mais une occasion de lui faire un clin d’oeil de parisien nostalgique. Ces oeuvres sont en vente sur demande en contactant contact@michellagarde.fr