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Le bon plaisir de Sylvain Sauvage

6 décembre 2012

Sylvain Sauvage est un illustrateur français né à « Baume les messieurs »  dans le Jura le 8 mai 1888 et mort à Paris en janvier 1948 est à la fois un illustrateur et technicien du livre français. De son vrai nom Félix Roy, il passa par l’école des Beaux-Arts en architecture et se consacra principalement au dessin d’illustration et à la gravure.

Le bon plaisir

Sa carrière commença véritablement pendant les années vingt et son travail fut particulièrement remarqué lors de l’exposition internationale des arts décoratif à Paris en 1925.

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Il a été exposant du Salon des artistes décorateurs et directeur de l’ Ecole Estienne à partir de 1934 jusqu’à sa mort.

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Il a illustré de nombreux ouvrages, où son travail excelle dans des scènes à l’érotisme léger,on remarquera que les femmes de Sylvain Sauvage sont peu farouches et toujours raffinées.

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Il démarra dans des revues guerrières comme la Baïonette, mais c’est pendant l’âge d’or de la bibliophilie qu’il excella avec une quarantaine d’ouvrages où la pureté de son trait, est le plus souvent rendue en eau-forte ou en gravure sur bois , associée à la technique du pochoir.

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Parmi ses ouvrages illustrés classiques on note  L’ingénu et Candide de Voltaire en 1922 et Les mémoires de Casanova ou il trouve toute la mesure de son talent.

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Il s’essaie au Curiosa avec Les chansons de Bilitis de Pierre Louÿs (édité à compte d’auteur en 1927). Il illustra d’une vingtaine d’eaux fortes Le bon plaisir d’Henri de Régnier paru à la Roseraie en 1929 (avec qui il collabora sur d’autres titres comme Le mariage de Minuit, Les rencontres de Mr de Bréot en 1927).

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Son style est à rapprocher de celui d’Edouard Halouze, d’ Eduardo Garcia Benito et dans une moindre mesure de Georges Barbier avec qui il semble partager un même goût prononcé pour la littérature française du XVIIIe siècle, le romantisme et pour les illustrations de nombreux ouvrages d’Henri de Regnier.

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Pendant la période de guerre, il publie une dizaine d’ouvrages tout en officiant  à l’école Estienne (école supérieure du livre)  dés 1934 et jusqu’en 1948 , mais la Seconde Guerre mondiale brisa nette ses ambitions.

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il continua durant cette période de 14 ans à travailler sur des livres illustrés, à la demande d’éditeurs ou pour son propre compte, se précipitant à sa table de travail au moindre temps libre, sans pour autant négliger ses responsabilités vis-à-vis de l’école.

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On lui doit également en 1935 la parution des Cahiers d’Estienne, à chaque fin d’ année scolaire ainsi que l’Almanach d’Estienne qui refletaient la création typographique de cette époque, saluée par  Arts et Métiers graphiques  la principale revue et foyer de création graphique de l’entre-deux-guerres fondée par Charles Peignot et Maximilien  Vox (1894-1974).