Archive for juin 2009

Yan-Bernard Dyl

29 juin 2009
Yan-Bernard Dyl, artiste peintre, paysagiste et dessinateur cubiste, proche de Robert Delaunay et très représentatif de l’Art Déco.
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"La Petite Ville", Simon Kra, Paris, (1926).

Cet ouvrage entièrement composé et dessiné par Yan-Bernard Dyl, aquarellé au pochoir dans les Ateliers Jacomet. Il se présente comme une suite de dessins légendes, les légendes formant une phrase continue qui décrit la petite ville.Édition originale et premier tirage des 22 compositions au pochoir de Yan Bernard Dyl, dont une pour la couverture rehaussée d’or, un titre et 20 hors-texte protégés par des serpentes portant des légendes imprimées. In-8 (29,5 x 20 cm), broché, couverture illustrée.

Tirage limité à 175 exemplaires, (en photo le n° VII imprimé sur japon parmi le tirage des 150 exemplaires sur vélin pur fil) vendu le 12 mai 2009 par le biais de l’étude Piasa à l’hôtel des ventes de Drouot.Sans doute le chef d’oeuvre le plus recherché de cet illustrateur relativement méconnu et aujourd’hui un peu oublié.

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D’autres ouvrages illustrés par Yan Bernard Dyl:

« Les Oraisons amoureuses de Jeanne-Aurélie Grivolin, Lyonnaise », par Roger Illet, La Connaissance, 1926. In-8°, 213pp. Illustrée par Yan Bernard DYL de 15 pointes sèches rehaussées d’aquarelles et de nombreux in-t. tirés en sépia. Tirage limité à 500 ex.

« Le Miracle du fil », Simon Kra, Paris, (1926). Recueil de 16 sonnets composés par Henri de Régnier et illustré en couleur par Yan Bernard Dyl. Chacun des 16 poèmes et illustrations représente un type de dentelle. Edition limitée à 350 exemplaires

« La danse macabre » de Pierre Mac Orlan, Paris 1927, illustré par Yan-Bernard Dyl.

« Pan », Paul Poiret, Devambez, 1928.. In-4º. Publication publicitaire extraordinaire, composée de publicités montées sur onglet des plus grandes maisons commerciales de luxe de l’époque. De nombreux illustrateurs de renom ont contribué au succès de cet ouvrage, on notera entre autres Charles Martin, Gus Bofa, Foujita, Jean Cocteau, Gesmar, et… Yan-Bernard Dyl. 

Jean Veber

22 juin 2009

Jean Veber (1864 – 1928), peintre et lithographe, surtout connu pour son travail de caricaturiste en collaboration avec son frère Pierre (« Les Veber’s ») dans des journaux tels que « Gil Blas », « le Journal », « le Rire », « L’Illustration » ou « L’Assiette au Beurre ». Certains de ses dessins font scandale et suscitent les foudres de la censure.

Couverture de "L'oeuvre lithographié" avec portrait de Jean Veber

Portrait de Jean Veber

Couverture du catalogue raisonné « L’œuvre lithographié »
par Louis Lacroix et Pierre Veber, 1931, Paris, Librairie Floury.

Il débute la lithographie (219 lithographies réalisées) en 1893, (partition de « Thaïs » ; 2 couvertures de livres : « Mimes » de Marcel Schwob en 1894, « Une passade » de Pierre Veber, en 1896, un frontispice et 2 illustrations de poésies pour les « Fleurs du mal » jamais parus, une série de portraits d’écrivains, commencée en 1898 pour la revue « L’Ermitage » (dont Paul Fort et Francis Jammes.)

Lithographie de Jean Veber

Lithographie « L’araignée » de Jean Veber

Il réalise des planches plus personnelles comme « Les culs-de-jatte », « Les Trois Bons Amis », « Le Pochard dans la rue », « Le Retour au logis », « La Correction conjugale », « La Fortune poursuivie », « La Dispute au village », « Les Joueurs de bouchon », « Luna Park », mais également des planches sur des sujets politique et sur la guerre telles que « La Boucherie », « Le Hochet de la république », « Le Crime passionnel », « La Discussion politique ». En 1908, paraissent ses deux plus célèbres lithographies politiques : « Vision d’Allemagne » et « Clemenceau ».

Lithographie de Jean Veber

Lors de la Première Guerre Mondiale, Veber s’engage comme soldat à l’âge de cinquante ans. Il lithographie la Grande Guerre : « Aux armes », « Le Kaiser à son balcon », « Le 8 août », etc.  Intoxiqué par les gaz, il est démobilisé dans le courant de 1918.Le travail de peintre de Jean Veber reste à redécouvrir il est la partie cachée de l’iceberg, et en fait un artiste de tout premier plan.

Lithographie de Jean Veber (détail)

Georges Beuville

15 juin 2009

Georges Beuville (1902 – 1982), illustrateur, publicitaire, sculpteur, et écrivain. Il travaille pour la presse: « Le Petit Journal », « Paris-Soir », « Pour elle », « Notre coeur », « Marie-Claire », « France Dimanche », et bien d’autres.

Il travaille pour la publicité: Havas (1926-1930), la Frégate (1930-1931), le Service Beuville éditions (1932-1937). Georges Beuville réalise des affiches pour les vins G.R.A.P., le dentifrice Botot, Malt Kneipp et Nestlé.

Portrait de Georges Beuville

Portrait de Georges Beuville

Photographie provenant du site de l’Atelier André Girard,
galerie spécialisée dans le dessin d’humour et d’illustration.

Il a également illustré plusieurs livres: « Le Bourgeois gentilhomme », « La Vieille fille », « Les Almanachs du gai savoir », « Les Disparus de Saint-Agil », « Ernest le rebelle », « La Bête mahousse », « Nouvelles de Pettet », « l’Ile au trésor » et divers titres pour les « Contes et Légendes », « Les albums du Père Castor » et « La Bibliothèque Verte et Rose ».

Passionné d’aviation, il devient pilote en 1936. Il est promu « Peintre de l’air » et vole en dessinant. On le surnomme alors « La Palette ». Il prend l’habitude de signer d’une étoile.

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Dessin à la plume (13 x 21 cm) de Georges Beuville

Collection privée
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Illustration pour "La bête mahousse", par G. Beuville

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Illustration pour "La bête mahousse", par G. Beuville

A signaler: la vente aux enchères exceptionnelle de l’atelier de Georges Beuville, le samedi 27 juin 2009 à 14h30, à la Pérouse – 51 rue des Grands Augustins, Paris 6ème.

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Roland Topor

8 juin 2009

Roland Topor (1938 – 1997), illustrateur, dessinateur, peintre, écrivain, poète, metteur en scène, chansonnier, acteur et cinéaste français. Il passe ses premières années à Paris, étudiant à l’École des beaux-arts.

Il travaille ensuite pour le journal « Hara-Kiri » et pour le magazine « Elle », et est l’un des créateurs en 1962 du mouvement « Panique » avec Fernando Arrabal, Olivier O. Olivier, Alexandro Jodorowsky et Jacques Sternberg.

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Portrait de Topor par Ad Petersen, 1975

Avec René Laloux, il est attiré par le cinéma d’animation. Le long-métrage « La Planète sauvage » obtient en 1973 le prix spécial du jury à Cannes. Il joue comme acteur dans « Celles qu’on n’a pas eues » de Pascal Thomas, « L’Araignée de satin », « Nosferatu » de Werner Herzog.

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"Topor", Albin Michel, 1985

Il réalise aussi des affiches pour le cinéma: « Le Tambour » de Volker Schlöndorff, « L’Empire de la passion » de Oshima, « L’Ibis rouge » de Jean-Pierre Mock. Son roman « Le Locataire » est adapté au cinéma par Roman Polanski. Il collabore avec Federico Fellini pour « Casanova ».

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"Topor - Toxicologie", Diogenes Verlag, 1970

Il travaille avec Jean-Michel Ribes sur de nombreux projets, pour la télévision: « Merci Bernard « (1982-1984) et « Palace » (1988) ; pour le théâtre « Batailles » (1983) ; pour le cinéma « La Galette du roi » (1985).

Il travaille également pour la télévision avec « Téléchat », émission démarrée en 1983 (234 épisodes). « À rebrousse-poil » sort en 1987 co-écrit avec Henri Xhonneux. C’est également avec lui que Topor entreprend une adaptation de la vie du marquis de Sade en 1988.

Je vous conseille d’aller faire un tour sur le site de l’INA, qui met en ligne plusieurs extraits d’interviews de l’artiste: http://www.ina.fr/archivespourtous

Jean Bruller

1 juin 2009

Jean Bruller, dit Vercors. Né le 26 février 1902 à Paris, fils d’un libraire-éditeur hongrois, le jeune Bruller fait des études d’ingénieur chimiste tout en cultivant un goût immodéré pour le dessin.

Jean Bruller dit Vercors

Jean Bruller dit Vercors

Après des études d’ingénieur électricien, il devient dessinateur humoristique et illustrateur. On lui doit en particulier l’album pour enfants « Patapoufs et Filifers », publié en 1930 chez Paul Hartmann avec André Maurois (une belle exposition eut lieu à la Bibliothèque de l’heure joyeuse en octobre 1999) ,il s’essaie avec succès chez le même éditeur  à la bande Dessinée avec « Le mariage de Monsieur Lakonik » (réédité en 2002 par le musée de la Bande Dessinée d’Angoulême) dans un esprit proche d’Alain saint Ogan.

Jean Bruller - Vercors

"21 recettes pratiques de mort violente", Jean Bruller - Vercors

Editions Tchou (réédition), Paris, 1977 (1926)

C’est en 1926 qu’il publie à compte d’auteur ses  ses « 21 recettes pratiques de mort violente » (425 exemplaires et 23 images coloriées au pochoir) à destination des bibliophiles .Suivront «  »Hypothèses sur les amateurs de peinture » en 1927  (175 exemplaires) sur le principe des fameuses « synthèses littéraires » de Gus Bofa son maître revendiqué suivront « Un homme coupé en tranches » et « 1992 » avec André Maurois  tous deux publiésen 1929 chez Paul Hartmann, puis « Nouvelle clé des songes » (Ce que tout rêveur doit savoir de la méthode psychanalitique des rêves » ) tiré à 1100 exemplaires, et enfin « L’enfer » aux nourritures terrestres en 1935  » qui peut être considéré comme le dernier de la série .Abandonnant le principe d’album unique,il entame à partir de 1932 et jusqu’en 1938 une série de 160 estampes satiriques sur le monde moderne, publiées sous forme de cahier. »La danse des vivants » se décompose en 16 fascicules , et l’intégralité a été rééedité en 2001

Pacifiste jusqu’en 1938, il est mobilisé pendant la Seconde Guerre mondiale à Mours St-Eusèbe prés de Romans au pied du massif du Vercors. Il entre ensuite dans la Résistance – qu’il raconte dans « La bataille du silence » – et prend le pseudonyme de Vercors.

En 1941, il fonde avec Pierre de Lescure, les Éditions de Minuit, une maison d’édition clandestine et publie sa nouvelle « Le Silence de la mer » en 1942 . Il a conçut le logo à l’étoile des Éditions de Minuit.

"La Danse des Vivants" de Jean Bruller

"La Danse des Vivants" de Jean Bruller

La danse des vivants, recueil d’estampes de Jean Bruller
Edition établie par Alain Riffaut, Création et Recherche (2000)