Jean-Emile Laboureur est principalement connu comme graveur et peintre français.
Né à Nantes en 1877 et décédé à Pénestin dans le Morbihan en 1943, il a trouvé son expression la plus originale, dans l’emploi du burin.
Il a illustré Larbaud, Colette, Maurois, P. J. Toulet et surtout Jean Giraudoux.
Nous présentons ici ses Petites Images de la guerre sur le front britannique paru en 1916, Neuf gravures au burin à l’inspiration cubiste (précédées d’une lettre sur les spectacles de la guerre de Roger Allard).
Il réalisera pendant l’entre-deux-guerres pas loin de 70 ouvrages et de nombreuses expositions.
Laboureur choisit de montrer une vision cubiste stylisée de la guerre (comme le fera Charles Martin avec son remarquable ouvrage Sous les pots de fleur que nous pouvons aisément interpréter comme « Sous les flots de peur »).
Il s’installe à Paris dés 1912 et se rapproche du cubisme à la même époque, Mobilisé en 1914 il composera trois suites de gravures sur ce thème, dans cette série d’images nous sommes bien loin de la réalité du front, comme le montreront à la même époque Gus Bofa et d’autres artistes du salon de l’Araignée (1920-1930).
Nous joignons à cet ouvrage rarissime de ses débuts une gravure inédite « Les plaisirs du camp » tirée du livre de Bertie Angle, Aspects sentimentaux du front anglais publié par Dorbon-Ainé et dont vous proposons ici les première et quatrième de couverture.
Ce recueil sera mis en avant dans un ouvrage exceptionnel consacré artistes de l’Araignée et aux « aventuriers du livre ».
Ce livre signé par Emmanuel Pollaud Dulian sous la direction artistique de Géraldine Méo paraîtra en octobre 2013 aux éditions Michel Lagarde.
Une souscription pour un tirage de tête sera proposée aux fidèles de « Ma galerie à Paris » Le blog des Editions et de la galerie Michel Lagarde
Plus d’information sur ce projet en cours de finalisation ici http://www.illustrissimo.com/blog/entretien-avec-emmanuel-pollaud-dulian/
Pour les amateurs désireux de découvrir son oeuvre, Il existe un catalogue complet de Laboureur en quatre volumes et une partie de son fonds a été récemment dispersé sous le feu des enchères . Signalons également un très bel ouvrage édité par les excellentes éditions MeMo lors d’une exposition rétrospective à Nantes en 1996
Nous ajoutons à cet article un supplément gracieusement fourni par un lecteur attentif (merci à lui).
Pour son édition datée de Mars 1930 de Le Guerrier appliqué par Jean Paulhan, Gallimard reprend pour la couverture l’illustration « Les tranchées dans le village » présentée plus haut.