La première édition de ce magnifique livre d’André François a été publié à New-York par les éditions Harcourt en 1958 (magnifique édition en tons directs). Il faudra attendre 1992 pour la réédition en français de cet ouvrage (aujourd’hui épuisé) par les éditions Circonflexe. Massin, un des graphistes phare de l’édition d’après-guerre gratifia cette réédition d’une préface originale, en hommage à son ami André François. Vingt ans après, une nouvelle parution s’impose après le sortie des « Rhumes » cet été chez Robert Delpire son éditeur de toujours.
« Né dans une contrée voisine des montagnes où vécut Dracula, André François, qui a choisi de bonne heure la France comme pays d’adoption, a longtemps été méconnu chez nous. Une injustice dont j’avais conscience lorsque j’ai connu cet homme de haute stature, au cheveu court et au visage traversé de profonds sillons. C’était en 1957. Or à cette époque lointaine, il avait dessiné déjà une bonne vingtaine de couvertures de Punch, ce qui était une véritable consécration. »
« André François déteste qu’on le range dans la catégorie des « humoristes », et il a bien raison, tant ce propos me paraît réducteur. Ou bien alors, il faut dire que Arcimboldo, Grosz, Klee et Picasso sont aussi des humoristes. Comme ce dernier, il est protéiforme : il dessine, il grave, il peint, il sculpte, il découpe, il assemble des matériaux qu’on croyait faits pour ne jamais se rencontrer, des objets introuvables, cadrans d’horloge, meubles obsolètes, bois au rebut, usés par le temps ou rongés par la mer, comme ces galets qu’il ramasse sur les plages de la Manche et qu’il transfigure dans des compositions toujours inattendues. »
« Quelle bonne idée de rééditer ce Roland ! Une histoire toute simple, et cohérente dans sa cocasserie même. Ses enchaînements merveilleux révèlent un imaginaire qui n’appartient qu’au monde des enfants. On a cru trop longtemps, en effet, que ceux-ci étaient réfractaires aux moyens d’expression nouveaux, comme à un graphisme scandaleux parce que original. C’est tout le contraire qui arrive ; car, à l’inverse des parents, les enfants n’ont ni préventions ni préjugés : ils se souviennent du temps que les bêtes parlaient. Et, avec Roland et André François, en toue innocence, crack ! on passe de l’autre côté du miroir. » Massin, © Circonflexe, texte original, droits réservés, dépôt légal : juin 1992
5 août 2011 à 20 h 35 mi |
Vous pouvez écouter le début de l’histoire ici
http://www.iletaitunehistoire.com/genres/albums-histoires/lire/roland-biblidhis_011
10 août 2011 à 15 h 56 mi |
Magnifique !!!
24 novembre 2011 à 11 h 56 mi |
Génial et inspirant, ça aussi.
12 novembre 2012 à 18 h 31 mi |
[…] …from his children’s book of 1958, ‘Roland’…see more of it at MaGalerie A Paris… […]
2 avril 2013 à 5 h 25 mi |
[…] Françoise ” Ronald” via; Suzy Lee “Shadow” via; James & Ruth Mc Crea “The birds” via; Kolo […]