Candide illustré par Gus Bofa

Les bibliophiles les plus acharnés de Gus Bofa, qui se comptent sur les doigts de quelques mains sont souvent à la recherche des deux trois joyaux qui compléteront leur collection. Après un long périple de recherches, (aujourd’hui grandement facilité par le travail remarquable effectué par Emmanuel Pollaud-Dulian sur le site qui lui est consacré). Trois quatre livres reviennent inévitablement dans les listes. Ils sont tous tirés à une petite centaine d’exemplaires, dont « Les fables de la Fontaine » le « Gus Bofa » par Mac Orlan de 1930 « L’assassinat considéré comme un des beaux arts » de  1932 de Thomas de Quincey et  paru la même année  le classique de Voltaire « Candide » illustré de 65 eaux fortes de Gus Bofa. Quelques planches en couleurs disséminées parmi des épreuves d’imprimerie retrouvées par hasard sur une brocante parisienne sont proposées à la vente ici même. N’hésitez pas à nous consulter pour une liste détaillée des planches (il nous reste même un superbe exemplaire complet à l’état neuf).

« Le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grace toute particulière . »

Nous reprenons ci-dessous la notice de la bibliographie de Gus Bofa, établie par Emmanuel Pollaud-Dulian sur le site consacré à Gus Bofa.

 » Tandis qu’il le prouvait à priori, la vaisseau s’entr’ouvre, tout périt à la réserve de Pangloss, de Candide, et de ce brutal de matelot qui avait noyé le vertueux Anabatiste. »

« Le Candide illustré par Bofa se présente sous la forme d’un gros livre illustré de 65 eaux-fortes en deux états. Les remarques en marge du second état des planches commentent et développent le thème principal de chaque illustration. »

 » Je ne vous dirai point combien il est dur pour une jeune Princesse d’être menée esclave à Maroc avec sa mère. »

« Ce livre marque le début de la collaboration de l’artiste avec la Librairie des Champs-Élysées, qui publiera aussi Slogans et La Croisière Incertaine. Les Nouvelles Littéraires choisissent de s’amuser de ces croquis réjouissants : « Tout ne va pas toujours si mal, décidément, dans le royaume de Westphalie ! Et lorsque cela ne va pas tout à fit aussi bien que le veut croire Pangloss, comme les maux qui fondent sur le monde y deviennent comiques ! Voici de beaux supplices, de belles batailles, des galanteries exquises, de tremblements de terre encore plus exquis ! (…) Venise est vue de façon très personnelle par Gus Bofa : ses gondoliers défient toutes les lois, tous les décrets de l’équilibre . »

« Ce qu’ils virent dans le pays d’Eldorado »

« Mais Bofa, quant à lui, commence à se lasser d’illustrer les textes des autres: « Pour illustrer un livre, il faut relire ce livre deux ou trois fois, ou quatre fois selon les circonstances, et quand on a lu quatre fois un bouquin, le même bouquin, on commence à avoir l’esprit critique singulièrement aiguisé sur ce livre et très peu d’indulgence pour son auteur. C’est une épreuve terrible. Même des bouquins qui m’étaient familiers, comme Candide ou comme [les Fables de] La Fontaine… Quand j’ai relu Candide trois ou quatre fois, j’ai commencé à voir les ficelles du bouquin, à voir le procédé, à voir les astuces d’esprit et de rosserie, enfin un tas de choses qui, à la première lecture, ou dans les lectures antérieures, ne m’avaient pas choqué. Et quand il s’agit d’illustrer, c’est à dire de pénétrer le texte, d’en tirer la moelle et de pouvoir accompagner par des dessins, accompagner ce livre-là sinon l’expliquer, et bien on est obligé tout de même d’y apporter un esprit critique et de l’analyser, de le décortiquer. C’est une épreuve terrible pour un bouquin. Alors j’étais plutôt porté, quand j’avais fait ce travail-là, ce travail préparatoire… j’étais plutôt porté à ironiser sur le compte des auteurs et à faire des dessins qui les compromettaient plutôt que de faire des dessins dans le sens même qu’ils avaient indiqué.» » Un grand merci à Emmanuel Pollaud-Dulian pour cet extrait de gusbofa.com

« Il me fit d’abord une incision cruciale depuis le nombril jusqu’à la clavicule. »

« Candide et Martin approchent des cotes de France et résonnent. »

« La vieille prit alors la parole et dit: « Il y a trois chevaux Andaloux dans l’écurie avec leurs selles, leurs brides, que le brave Candide les prépare ». »

 » D’un souper que Candide et Martin firent avec six étrangers, et qui ils étaient. »

 

Cet ouvrage est disponible sur le site de la galerie Michel Lagarde.

3 Réponses to “Candide illustré par Gus Bofa”

  1. Li-An Says:

    Argh (que dire d’autre).

  2. Li-An Says:

    En relisant le texte, je me rends compte qu’il y a une phrase mal bâtie: « Après un long périple de recherches,… » où il n’y a ni sujet ni verbe…

  3. Jimmy Says:

    tourbillon encéphalique.

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